samedi 19 novembre 2016

L'ourite: La star de la cuisine

Un peu de Rodrigues dans vos assiettes, vous en voulez? Imaginez-vous dans le confort de votre appartement parisien en train de suivre avec grand intérêt une recette “made in Rodrigues”. Quelles sont vos chances de la réussir? Je dirais qu'elles ne sont pas très grandes. Vous aurez beau être Cyril  Lignac, mais travailler une recette avec un produit qui n'est pas local, ce  n'est pas toujours facile. Ce n’est certainement  pas une critique, mais quand on veut goûter à de l'originalité dans un plat mieux vaut aller aux sources. Je dois vous avouer qu'avant d'aller sur cette petite île, je n'avais mangé du poulpe, je ne mangeais même pas de fruits de mer.

Aujourd’hui, je vais vous ouvrir les portes de  la cuisine rodriguaise avec la star des "plats pays". Mesdames et messieurs un tonnerre d'applaudissements pour l’ourite.

Pour les Rodriguais, l’ourite est comme un le filet d’agneau des Marocains. Vous la manger à toutes les sauces, à n’importe quel moment de la semaine ou de l’année et vous vous essuyez la bouche jusqu’au prochain dîner.  Par contre à quoi l’étranger ou le touriste doit-il s’attendre avec cette bête tentaculaire des mers de l’océan Indien dans son assiette?

“Pas de bras pas d’ourite”

Tout d'abord, l'ourite c'est la cousine tropicale du poulpe ou de la pieuvre. Ainsi, tous les matins, la femme des îles – la lady rodriguaise piqueuse d'ourites – n’a pas le temps de se faire les ongles. Elle se lève, elle se bouscule, comme d'habitude, pour aller piquer ses petites merveilles du lagon rodriguais.


Une piqueuse d'ourites en pleine action



En photo, elles ressemblent partiellement à des perruques de mauvaise qualité en train de sécher, mais dans une casserole sous le feu, elles détonnent et transportent votre palais au nirvana du goût. Pour faire court, c’est comme manger du poulpe, pour ceux qui y ont déjà goûtés. Mais tout comme l’habit ne fait pas le moine, la chair ne fait pas la recette. 

Des ourites en train de sécher sur la plage

Si vous êtes plus dans la catégorie Globe-trotteur, une fois sur l’île vous pourrez vous faire inviter chez un Rodriguais pour déguster l'ourite (en cari, vindaye, rougaille, etc...). Sinon, pour vous, touristes traditionnels, vous savez comment goûter aux spécialités créoles typiquement rodriguaises dans le confort de votre hôtel. Restez sous les filaos et digérez votre plat avec un verre de mojitos à la mangue, sans alcool. 


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