Le séga rodriguais lors d'une soiree dansante |
Le séga rodriguais, c'est un des nombreux trésors de l'Île Rodrigues. C'est grace à l'accordéon diatonique, dont les touches ont la particularité de produire chacune deux notes, la musique locale se démarque de celle de l'Île Maurice.
Les Rodriguais se sont approprié cet accordéon, arrivé sur l'île dès la fin du XIXe siècle, en y ajoutant leurs propres instruments et en enrichissant les partitions de paroles. À Rodrigues, on danse la pokarisse (polka russe), le laval (valse), le mazok (mazurka), le scotis (scottish). Tous aiment se retrouver autour de cette musique. Un étonnant mélange de rythmes saccadés, de pulsations répétitives au caractère très africain, et de styles traditionnels européens.
Cet excellent mélange des deux genres musicaux ont permis l’émergence du séga, un genre musical créole, propre à Rodrigues. L’orchestre typique de séga se compose d’une ravane (un tambour cerclé de bois et recouvert de peau de chèvre), d’un accordéon diatonique, et puis d’un bobre (percussion en bois), d’un triangle, de mailloches (deux bouts de bois qu’on frappe l’un sur l’autre) et de boîtes de conserve vides pour râper.
On distingue le "ségakordéon" et le séga tambour, dont les noms font référence aux principaux instruments. Certains ségas sont agrémentés de paroles, accompagnant les travaux des champs (sega planté, sega haricot) ou commentant la vie des familles, les événements politiques (séga la guerre)… Cette image est aujourd’hui véhiculée par des groupes folkloriques aux noms évocateurs : Racines de Ben Gontran (photo), Ambiance tropicale de Tino Samoisy, Rayon de Soleil, Génération Douk…
À Rodrigues, on danse tout le temps, en toute occasion. Vous ne risquerez pas de manquer les chanteurs et les danseuses de séga sur les plages d'hôtels typiquement rodriguais. Mais, si vous passez par là début décembre, ne manquez surtout pas le festival créole et son concours de séga.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire