jeudi 1 juin 2017

Leçon d'histoire: le tourisme rodriguais


C’est dans les années 70 qu’un tourisme dit embryonnaire fait son apparition à Rodrigues. Les touristes qui se rendent sur l’île Rodrigues pour des séjours brefs mais fréquents sont uniquement des Mauriciens et Réunionnais. Ces derniers, en quête de nouveauté et de tranquillité, sont principalement attirés par la rusticité de vie rodriguaise et aussi par les lagons de la petite île. À cette époque il n’y a pas de grands hôtels et les quelques pensions de famille que proposent les habitants, aident à accueillir la petite poignée de touristes qui séjournent sur l’île.

Dans les années 80, plus précisément, en 1982, un changement s’opère lorsqu’une « auberge » est construite à Anse aux Anglais, un village de pêcheurs niché dans les faubourgs de Port-Mathurin. Cette nouvelle localisation inaugure un tourisme faisant de Rodrigues, une destination balnéaire, car Anse aux Anglais possède une petite plage. De surcroît, la présence de bateaux de pêche permet la découverte du lagon.

En février 1992, le Cotton Bay, structure hôtelière aux normes internationales avec 48 chambres, voit le jour grâce à des capitaux provenant de l’État mauricien et de la compagnie aérienne privée, Air Mauritius. Mais le Cotton Bay vient un peu tôt. En effet, Air Mauritius n’a pas assez d’avions et les deux rotations quotidiennes d’ATR 42 — soit environ 90 sièges offerts par jour — sont bien insuffisantes pour remplir l’hôtel et satisfaire la demande non touristique des Mauriciens et des Rodriguais. Et en 1994, un deuxième hôtel, « Mourouk », est construit. De là, le secteur touristique rodriguais s’est mis à grandir tout doucement.

Aujourd’hui, depuis quelques années, l’île Rodrigues prône un tourisme « durable »  voulant à tout prix le même modèle de développement touristique qui est pratiqué à Maurice.

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